Une table ronde à l'Hôtel-Dieu de France
Une table ronde a été organisée par l'Hôtel-Dieu de France en collaboration avec Roche sous le thème "Tirer parti de la crise pour réaliser des réformes : la couverture de santé universelle au Liban... L'heure est venue !".
L'objectif était de permettre un échange de visions et d'idées sur un nouveau projet de loi que la commission parlementaire de la santé prépare pour atteindre une couverture sanitaire universelle au Liban. Différents aspects de ce projet de loi ont été discutés par différents praticiens et professionnels dans ce domaine.
Parmi les participants, Dr Bilal Abdallah, Président de la Commission de la Santé, Dr Walid Ammar, l'Ancien Directeur Général du Ministère de la Santé, et Mme Carole Haddad, Directrice Régionale de ROCHE. La conférence a été animée par Dr Sami Nader, Directeur de l’institut des sciences politiques de l'Université Saint-Joseph et Mme Corinne Aad Nabaa chargée de mission - stratégie à l’HDF.
Les participants à la conférence ont reconnu que le Liban possède un grand potentiel pour instaurer une couverture de santé universelle. Cependant, sa réalisation dépendra des décisions politiques, étant donné que la question de la santé concerne tous les Libanais, ainsi que les partis et dirigeants de toutes les régions et communautés.
Dans ce contexte, la conférence a commencé par un mot de bienvenue du Directeur Général du Réseau hospitalier de l'Hôtel-Dieu de France, M. Nassib Nasr en déclarant : "Nous sommes ici pour examiner ensemble les progrès dans la législation préparée par la commission parlementaire de la santé. La situation actuelle du Liban est difficile et pourrait devenir encore plus difficile compte tenu de ce qui se passe à Gaza et au sud du Liban. L'Hôtel-Dieu de France a organisé cette rencontre de dialogue, car son souci reste le patient dans le cadre des situations difficiles vécues par les Libanais. L'expression "un patient meurt sur le seuil de l'hôpital" nous attriste tous. C'est pourquoi l'Université Saint-Joseph et l'Hôtel-Dieu de France font tout leur possible pour surmonter toutes les difficultés auxquelles notre communauté est confrontée. L'intérêt du patient est notre priorité, c'est pourquoi nous concluons des accords et organisons des réunions."
Par la suite, l'ancien Directeur Général du Ministère de la Santé, le Dr Walid Ammar, a souligné que la définition correcte des soins de santé universelle est d'inclure toutes les personnes dans les services de santé de base sur lesquels les parties concernées doivent s'entendre. Les services de santé doivent être étudiés objectivement et ne doivent pas être influences par le clientélisme, c'est-à-dire lors de la signature du consentement pour un service de santé hospitalier ou pharmaceutique. Le Liban a tous les moyens de fournir des soins de santé universels, mais il y a des obstacles, le plus important étant l'obstacle politique, qui empêche le projet de voir le jour. Mais j'ai le sentiment, a déclaré Ammar, que la crise traversant le Liban a amené tout le monde à s'accorder sur la question de la santé, qui doit faire l'objet d'efforts concertés de tous pour l'adopter. Ammar a également mentionné qu'il a proposé un projet de loi sur ce sujet et espère qu'il sera adopté dans un avenir proche.
Le député Dr Bilal Abdallah Président de la Commission de la santé à la Chambre des députés, a solennellement proclamé : Le projet que nous travaillons à réaliser concernant la couverture sanitaire universelle est le résultat de l'expérience et de l'accumulation de toutes les tentatives précédentes, en tenant compte de notre situation politique sans entrer dans les détails, ainsi que de notre situation économique. Nous tenons également compte de l'état de notre système de santé dans son ensemble et communiquons avec les syndicats concernés, les hôpitaux et les médecins, et nous suivons l'assurance privée qui tente de compenser la baisse des prestations de la Caisse de sécurité sociale, en gardant à l'esprit que la santé est un droit pour préserver la dignité de l'Homme et fait partie intégrante de notre travail de législateurs. La proposition de loi sur le sujet de la santé est aujourd'hui un projet de texte que nous discutons au sein de la sous-commission, et nous avons parcouru une grande partie de notre étude. Notre proposition est basée sur l'attribution d'une carte de santé pour tous, loin des slogans qui n'ont jamais été appliqués jusqu'à présent. Nous sommes en mesure de faire face à tous les obstacles et complications, et nous sommes réalistes, sans vouloir entrer dans de grands slogans irréalisables. Que les gens sachent que la sécurité sociale n'a pas pris fin comme certains le pensent.
Pour conclure, Lors de la gestion du dialogue, le Doyen de la Faculté des sciences politiques de l'Université Saint-Joseph Dr Sami Nader a déclaré que la couverture sanitaire universelle n'est pas quelque chose que nous cherchons à imposer comme c'est le cas dans de nombreux pays, mais que nous essayons de l'atteindre progressivement. Nous ne savons pas si l'approche progressive sur ce sujet est due à des contraintes auxquelles nous ne pouvons pas faire face et les surmonter.
Enfin, la Directrice Régionale de ROCHE Mme Carole Hassoun, dans son intervention, a déclaré que l'opportunité est aujourd'hui offerte pour fournir de meilleurs services de soins hospitaliers. La crise traversée par le Liban nous a beaucoup appris pour financer la situation hospitalière et sanitaire. Chez ROCHE, nous avons mis tous nos moyens pour aider à réaliser des études. Nous croyons que la loi qui sera promulguée doit être basée sur des études correctes et sur des chiffres corrects et réalistes, afin que la loi soit applicable et durable. C'est pourquoi nous avons décidé dans l'entreprise de soutenir ces études et non de les mener.
