Le Patriarche Maronite, le Cardinal Mar Bechara Boutros Al Raï, a présidé la messe dans l'auditorium de l'Hôtel-Dieu du France à l'occasion de la 32e Journée mondiale du malade et du début du Carême. Il était accompagné de l'archevêque Mgr Hanna Alwan, vicaire patriarcal maronite chargé des affaires juridiques, et de l'archevêque maronite de Beyrouth, Mgr Paul Abdel Sater, ainsi que d'un grand nombre de prêtres en présence du Pr Salim Daccache s.j., Recteur de l'Université Saint-Joseph, du Dr Nassib Nasr, Directeur Général de l'Hôtel-Dieu du France, du président de l'Association maronite, l'ancien ambassadeur Dr Khalil Karam. De nombreux religieux, de médecins, de personnalités spirituelles, académiques et sociales, du personnel administratif, médical et infirmier étaient également présents.
Après la lecture de l'Évangile sacré, le patriarche met en avant les aspects de la miséricorde du Seigneur envers les malades et les personnes souffrant de toutes sortes de maladies et d'affections. Il a souligné que ce message se perpétue à présent, ici-même, à l'Hôtel Dieu de France, où l'on célèbre la Journée mondiale du malade. Il a adressé des salutations spéciales au directeur de l'hôpital et aux parties concernées, exprimant sa profonde gratitude envers eux pour leur contribution à la fourniture des soins nécessaires.
Le patriarche a également abordé, lors de son discours, l'histoire prestigieuse de l'Hôtel Dieu, fondé en 1923 grâce à des efforts inlassables. L'hôpital a connu une expansion et un développement qui l'ont amené à inclure cinq autres établissements hospitaliers. En tant que témoin direct et ancien patient de cet hôpital, le patriarche a exprimé sa profonde gratitude envers l'équipe médicale et infirmière pour les soins exceptionnels qu'ils ont prodigués. Il a ajouté : C'est un établissement hospitalier distinctif, doté d'une équipe médicale de premier ordre qui veille sur ses patients en leur offrant des soins complets. Cet hôpital joue un rôle crucial dans la société, notamment en cette période de crise économique et financière que traverse le Liban.
Le patriarche poursuit : En cette Journée mondiale du malade, nous espérons que les responsables au Liban comprennent que cette journée ne se résume pas à une occasion de prière, de célébration de la messe et de l'onction des malades avec l'huile sainte. C'est également un jour qui devrait leur rappeler leurs obligations envers les patients, les établissements de santé et les centres de soins. Les responsables ne doivent pas ignorer leurs engagements, tels que le soutien aux approvisionnements en médicaments et le règlement des dettes impayées envers les institutions de santé. Il est essentiel d'améliorer la gestion de la Caisse nationale de sécurité sociale. Dans le contexte des crises économiques, politiques, sociales et commerciales auxquelles le Liban est confronté, il est impératif de prendre des mesures sérieuses. Cela comprend l'élection d'un président de la République, la résolution des crises et la promotion de l'intérêt de l'État plutôt que des intérêts individuels, sectaires, partisans ou politiques. Les responsables doivent prendre conscience de leur rôle et élire un chef de l'État pour organiser toutes les institutions. Si cela n'est pas réalisé, nous faisons appel à leur conscience nationale pour les pousser à agir conformément à la Constitution et à élire un président de la République. Ils doivent se rappeler que la conscience est la voix intérieure de Dieu dans l'homme, qui les guide vers des décisions justes et les éloigne des erreurs.
Le patriarche conclut en déclarant : Nous prions le bon Dieu pour qu’Il puisse éveiller les consciences des responsables, afin de manifester Sa volonté sainte et de servir le bien commun.
Le professeur Salim Daccache, s.j., recteur de l'Université Saint-Joseph, a chaleureusement accueilli le patriarche et a sollicité sa bénédiction : en ce jour béni, le dimanche du début du Carême et la fête de Notre-Dame de Lourdes, la patronne des malades, avec des vœux de santé et de guérison pour les patients. Nous vous adressons nos adieux, Votre Béatitude, en vous souhaitant la santé et l’énergie afin que vous puissiez continuer à servir l'Église et notre patrie, le Liban. Nous exprimons également notre gratitude aux patriarches Saint Jean et Saint Paul, ainsi qu'aux prêtres et à la chorale pour leur participation à cette divine liturgie.